6 conseils juridiques et pratiques pour survivre et prospérer
L’approche des fêtes sera la première post-séparation pour le premier ministre canadien Justin Trudeau et Sophie Grégoire, qui se sont séparés à l’été 2023. Ce sera peut-être aussi la première pour vous.
Bienvenue dans la coparentalité, une réalité sociale de plus en plus courante. Chaque année, il y a environ 50 000 divorces au Canada, et la plupart d’entre eux concernent des enfants.
Chaque année, des milliers de familles canadiennes se joignent à un groupe croissant : les coparents divorcés ou séparés qui doivent collaborer au sujet de leur rôle parental pendant la période des Fêtes. Cette situation devient de plus en plus notre nouvelle norme nationale, mais cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas difficile.
Quoi que vous célébriez, à l’approche des fêtes de fin d’année, comme de nombreux parents, vous ressentez probablement le stress des fêtes ainsi que des sentiments festifs.
Les traditions des fêtes impliquent des attentes qui peuvent être particulièrement difficiles pour les parents après un divorce ou une séparation. Je ne connais personne dont le rêve de vacances au pays des merveilles d’hiver impliquait le divorce. Là encore, généralement, la période des fêtes juste avant la séparation était remplie de conflits, et vous êtes maintenant confronté au potentiel d’une réalité plus pacifique.
Cependant, si la séparation peut contribuer à réduire les conflits familiaux, elle peut également conduire à de nouvelles formes de conflits. Partout au pays, les tribunaux de la famille sont en retard, affectés à la fois par les retards consécutifs aux fermetures liées à la pandémie et par une pénurie de personnel et de juges. Cela signifie qu’ils sont particulièrement remplis de procédures judiciaires urgentes à l’approche des fêtes de fin d’année.
Une planification proactive peut aider à empêcher nos familles d’aggraver l’arriéré des tribunaux de la famille. Cela peut également garder votre argent dans votre propre budget de cadeaux de vacances et hors des poches d’avocats comme moi.
La coparentalité est désormais une norme après la séparation
Même si c’était exceptionnel lorsque j’ai commencé à exercer le droit il y a 20 ans, la coparentalité est désormais la norme après la séparation.
Environ 25 à 30 pour cent des enfants canadiens grandissent dans des ménages séparés ou divorcés, et davantage si l’on considère les cohabitants non mariés, ce qui signifie que les statistiques ne montrent que la pointe de l’iceberg des ménages où il y a un parent seul ou une famille recomposée. et pas de mariage légalement formalisé.
La majorité des parents séparés ou divorcés d’aujourd’hui vivent dans une situation de garde partagée. La Loi sur le divorce a été modifiée en 2019 pour souligner l’opportunité de la coparentalité. Les changements encouragent la participation active des deux parents à la vie des enfants après la séparation, plutôt que d’avoir un parent « ayant droit de visite » ayant un rôle limité dans la prise de décision et un autre ayant la « garde ».
La coparentalité pendant la période des fêtes peut s’avérer difficile, mais il est essentiel de donner la priorité à l’intérêt supérieur de nos enfants. Les recherches montrent de manière écrasante que, contrairement aux stéréotypes, même si de nombreux enfants subissent des effets à court terme comme le choc, l’anxiété ou la colère après la séparation ou le divorce de leurs parents, ce n’est pas la séparation elle-même mais plutôt des niveaux élevés de conflit qui sont mauvais pour les enfants.
Territoire inexploré de la coparentalité
De nombreux enfants canadiens, comme mes quatre adolescents, vivent la coparentalité après la séparation depuis plusieurs années. D’autres sont nouveaux. Pratiquement tous les parents marchent en territoire inconnu lorsque nous abordons la parentalité partagée.

Même ceux d’entre nous qui ont grandi avec des parents séparés n’ont probablement pas connu les deux ménages que connaissent les familles coparentales contemporaines. Il y a eu un changement radical vers une implication accrue des deux parents dans la vie des enfants après la séparation des parents.
Ainsi, à l’approche des vacances, il est probablement utile de se rappeler les meilleures pratiques. Forts de 20 ans d’exercice en tant qu’avocat, de plusieurs années de recherche universitaire et de ma propre expérience personnelle non exempte d’erreurs, voici quelques conseils pour aider les coparents séparés à veiller à ce qu’ils veillent au meilleur intérêt de leurs enfants pendant les vacances.
Planifier à l’avance: Commencez à planifier vos vacances bien à l’avance. Établissez un emploi du temps clair et un plan de communication avec votre ex-conjoint pour éviter les conflits de dernière minute. Soyez clair quant à savoir si les deux parents assisteront à des événements et soyez proactif en fixant des limites qui empêcheront les conflits de survenir. Si les deux parties maîtrisent la technologie, utilisez des moyens technologiques, comme des applications, pour faciliter cela.
Être flexible: Soyez ouvert à l’ajustement du calendrier si nécessaire. Parfois, des circonstances imprévues peuvent survenir et il est important de s’adapter pour le bien de vos enfants.
Respecter et créer des traditions : Respectez les traditions et les croyances familiales de chacun. Encouragez vos enfants à apprécier la diversité des célébrations. Saisissez l’opportunité de créer de nouvelles traditions de vacances et des souvenirs positifs avec vos enfants.

Partager les responsabilités : Partagez équitablement les responsabilités financières et logistiques des vacances. Cela inclut le partage des coûts des cadeaux, des décorations et autres dépenses liées aux vacances.
Évitez de concourir : Ne rivalisez pas avec votre coparent pour l’affection des enfants par le biais de cadeaux ou d’expériences extravagantes. Concentrez-vous plutôt sur le temps de qualité passé ensemble. Vous n’êtes pas un guichet automatique. Les enfants se souviendront plus de votre présence que de vos cadeaux.
Rechercher de l’aide : Être réaliste. Quels que soient les problèmes qui ont existé dans le mariage, ils persisteront probablement dans les interactions après la séparation. Une application pourrait ne pas suffire. Un médiateur, un travailleur social, un coordonnateur parental ou un autre professionnel tel qu’un avocat spécialisé en droit de la famille peut intervenir longtemps à l’avance pour faciliter et coordonner la communication afin que la coparentalité pendant les vacances devienne moins difficile.
Enfin, au-delà des considérations juridiques, n’oubliez pas de demander de l’aide si nécessaire, à la fois pour votre propre bien-être et pour accompagner vos enfants dans la transition familiale au milieu de leurs changements de développement réguliers. Faire face à une séparation ou à un divorce signifie faire face à un changement majeur dans la vie et aux facteurs de stress qui y sont associés. Tous les membres de la famille peuvent être impliqués dans l’identification de moyens adaptés à leur âge et à leur rôle pour contribuer à la création d’une expérience de vacances positive.
Les vacances peuvent être joyeuses
La coparentalité pendant les Fêtes est une nouvelle norme partout au Canada. En travaillant ensemble, nous pouvons créer une expérience de vacances positive pour nos enfants. Les enfants peuvent également participer à la co-création de projets de vacances pour leurs familles contemporaines.
Je le répète parce que j’avais besoin de l’entendre encore et encore : nos enfants peuvent s’épanouir après une séparation ou un divorce, et nos propres périodes de vacances peuvent être joyeuses et lumineuses.