Comment pouvez-vous accompagner votre élève de terminale lors de ses examens finaux ?
Les élèves de terminale passeront leurs examens finaux dans moins de deux mois. Nous savons que cette période peut être stressante pour les étudiants.
Comment les parents peuvent-ils aider au mieux leurs enfants à traverser la période des examens ? Les recherches suggèrent qu’une « parentalité qui favorise l’autonomie » est essentielle. Cela implique d’inclure les adolescents dans le raisonnement et la prise de décision concernant leur vie.
Comprendre le cerveau et apprendre
Lorsqu’il s’agit d’étudier, il est utile de savoir comment fonctionne le cerveau.
On croit souvent à tort que le multitâche peut aider les élèves à faire plus en moins de temps. En fait, cela peut épuiser notre capacité à nous concentrer. Vous pensez peut-être que vous faites du multitâche, mais en réalité, vous passez d’une tâche à l’autre. Chaque changement a un « coût » en termes de performances, dans la mesure où il vous ralentit.
Pour lutter contre ce phénomène, essayez d’amener votre élève à se concentrer sur une seule chose à la fois, aidé en cela par un environnement d’étude calme et tranquille.
Une deuxième idée fausse est qu’étudier en fonction de son « style d’apprentissage » (par exemple, en tant qu’apprenant visuel, auditif ou kinesthésique) favorisera un meilleur apprentissage.
Mais ces styles d’apprentissage sont un mythe. Si les étudiants étudient en utilisant un seul mode d’apprentissage – par exemple via des vidéos pour ceux qui se croient des apprenants visuels – ils risquent de nuire à leur propre apprentissage. En effet, ils limiteront leur accès aux ressources d’étude les plus pertinentes (celles qui présentent le mieux les connaissances).
Les parents peuvent aider leurs adolescents à se préparer aux examens en se concentrant sur le contenu plutôt que sur le mode d’enseignement.
Le sommeil est si important
Le sommeil est un élément important des études et de la préparation aux examens.
En effet, le sommeil est essentiel à la « consolidation de la mémoire », qui renforce et renforce les nouvelles voies de mémorisation. Le manque de sommeil interrompt ce processus de consolidation et entrave l’apprentissage le lendemain. Cela signifie qu’il y a moins d’activation dans les parties du cerveau impliquées dans la mémoire, l’autorégulation et l’attention.
Des études montrent que près de la moitié des adolescents australiens ne dorment pas suffisamment, les facteurs les plus courants étant le temps passé devant un écran, les études et les relations sociales. À l’approche des examens de terminale, la tentation de veiller tard pour étudier – peut-être encouragée par les boissons énergisantes – peut être particulièrement forte.
Les parents peuvent aider leurs adolescents en établissant ensemble un horaire de sommeil régulier. Ils peuvent également aider leurs adolescents à comprendre le lien entre le sommeil et l’apprentissage et l’importance de réduire le temps passé devant un écran avant de se coucher.
Maximiser la qualité des études
La nature des examens de 12e année signifie que les étudiants doivent étudier plusieurs matières en même temps.
Cela signifie que la qualité des études est particulièrement importante. Les étudiants doivent choisir des stratégies d'étude qui favorisent activement la mémoire et l'apprentissage.
De nombreux étudiants déclarent utiliser des stratégies moins efficaces, comme la relecture et le surlignage. Ces stratégies sont passives, ce qui signifie que le cerveau n'a pas besoin de faire quoi que ce soit avec le contenu.
Les stratégies actives, comme les tests pratiques (une version de « l’entraînement à la récupération »), sont efficaces car elles obligent le cerveau à extraire activement des connaissances de la mémoire à long terme. Les connaissances pertinentes doivent ensuite être organisées en une réponse. Cela renforce la voie de la mémoire et les connaissances deviennent plus faciles à mémoriser par la suite.
Vous pouvez aider votre adolescent à étudier en l'encourageant à pratiquer différents types de récupération. Cela peut inclure des tests pratiques, mais peut également signifier lui demander d'expliquer de nouveaux concepts ou de formuler des arguments dans ses propres mots.
Vous pouvez également encourager votre adolescent à concevoir un programme d’études qui comprend un peu de chaque matière, plusieurs fois par semaine, plutôt que de bachoter le dernier jour.
Les adolescents ont tendance à bachoter avant l’examen, mais des études ont montré que les résultats d’apprentissage sont meilleurs lorsque la même quantité d’étude est étalée sur une période plus longue. Ce modèle, appelé « apprentissage espacé », donne au cerveau plus de possibilités de récupérer les connaissances pertinentes en mémoire.
Une quantité utile de stress ?
Le stress a une relation « curvilinéaire » avec la performance (parfois appelée courbe en cloche de Yerkes-Dodson).
Un peu de stress est utile en période d'examen car il incite à étudier. Mais trop de stress peut nuire aux performances des étudiants en inhibant les voies d'apprentissage et le fonctionnement du cerveau.
Jusqu'à un adolescent australien sur quatre souffre de stress et d'anxiété à l'approche des examens de fin d'année. Le perfectionnisme, le sexe féminin et la pression parentale sont des facteurs de risque.
Lorsque l'on met l'accent sur les conséquences d'un échec (« si tu rates tes examens, tu n'auras pas de bon emploi »), cela n'aide pas les adolescents. Il est important de garder les choses en perspective.
Le classement d'admission dans l'enseignement supérieur australien (ATAR) est depuis longtemps le principal outil de sélection utilisé par les universités, mais bon nombre d'entre elles proposent également des places d'entrée anticipées et des voies d'accès alternatives. Cela signifie que les étudiants qui n'atteignent pas le classement ATAR qu'ils attendaient ont encore de nombreuses possibilités de poursuivre la carrière qu'ils ont choisie.
Les parents peuvent soutenir leurs adolescents en leur expliquant qu'ils doivent prendre le temps de communiquer avec leurs amis et leur famille, en insistant sur l'importance d'étudier calmement et régulièrement et en évitant de dramatiser l'avenir de leur adolescent. Les parents qui restent calmes à l'approche des examens auront des adolescents qui seront plus susceptibles de faire de même.