Une gamme de thérapies psychologiques précoces en réponse à un accouchement traumatisant peut freiner le développement du SSPT
Dans une étude récente publiée sur le serveur de prépublication medRxiv*, un groupe de chercheurs a systématiquement examiné et évalué quantitativement les essais cliniques de décembre 1998 à décembre 2022 sur la prévention du trouble de stress post-traumatique lié à l’accouchement (CB-PTSD), identifiant les interventions et les délais optimaux. et les populations cibles.
Étude: Une revue systématique des interventions pour la prévention et le traitement du trouble de stress post-traumatique après l’accouchement. Crédit d’image : christinarosepix/Shutterstock.com
*Avis important: medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/le comportement lié à la santé, ni être traités comme des informations établies.
Arrière-plan
Environ un tiers des femmes subissent un stress élevé pendant l’accouchement, conduisant parfois au CB-PTSD. Les États-Unis (É.-U.) ont des taux élevés de morbidité maternelle grave, avec des chiffres parmi les plus élevés des pays occidentaux.
Environ 5 à 6 % des femmes en post-partum, soit 240 000 aux États-Unis chaque année, souffrent de CB-PTSD, ce qui peut avoir de graves conséquences sur les liens mère-enfant et accroître les problèmes de comportement et de santé du nourrisson. Le CB-PTSD présente des caractéristiques distinctives qui rendent plausible une intervention précoce.
Bien que l’accouchement soit prévisible, les conséquences immédiates peuvent être cruciales pour faire face à un traumatisme potentiel. Des études récentes suggèrent que les interventions précoces axées sur les traumatismes sont prometteuses, mais des recherches supplémentaires sont essentielles pour finaliser les lignes directrices.
À propos de l’étude
Pour être prises en compte dans la présente revue systématique, les études ont fait l’objet d’une évaluation indépendante basée sur certains critères. Ils devaient être interventionnels, se concentrer sur la prévention ou le traitement du CB-PTSD et inclure des mesures de résultats évaluant les symptômes ou le diagnostic du CB-PTSD.
Certaines exclusions ont été faites, comme les études en double et celles impliquant des mères qui n’avaient connu que des mortinaissances. Cette revue a respecté les lignes directrices PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses), ainsi que le protocole du Registre prospectif international des revues systématiques (PROSPERO).
Une recherche a été exécutée dans plusieurs bases de données, notamment PubMed et Embase, en utilisant des mots clés spécifiques liés au SSPT à l’accouchement et à son traitement, et des revues publiées sur les thérapies CB-PTSD ont également été consultées.
De décembre 1998 à décembre 2022, 33 études répondaient aux critères d’inclusion et ont été examinées selon le processus de workflow PRISMA. Pour l’extraction des données, deux examinateurs ont utilisé un formulaire Excel pour saisir les éléments essentiels de l’étude, depuis les caractéristiques de l’échantillon jusqu’aux mesures des résultats. L’accent était mis sur les effets du traitement concernant les symptômes du CB-PTSD et les affections associées.
Les évaluateurs ont utilisé la liste de contrôle Downs and Black, un outil crucial pour évaluer la qualité des interventions de soins de santé non randomisées et randomisées. Cette liste de contrôle fournit une échelle de notation complète traitant de diverses qualités d’étude telles que la validité externe et interne.
Chaque élément de la liste de contrôle est associé à un score, le score maximum indiquant la qualité globale de l’étude. Les deux évaluateurs ont noté chaque étude de manière indépendante, atteignant une fiabilité inter-évaluateurs élevée de 91 %, puis ont engagé des discussions pour résoudre tout écart de notation, garantissant ainsi un accord complet.
Résultats de l’étude
Sur les 33 études analysées, 25 étaient des essais contrôlés randomisés (ECR) et 8 n’étaient pas des ECR. Ces essais couvraient différentes étapes de prévention : trois concernaient la prévention primaire pendant la grossesse ; 19 étaient des préventions secondaires post-accouchement mais ne dépassant pas un mois ; et 11 étaient des préventions tertiaires un mois après l’accouchement, en particulier pour les cas confirmés ou probables de CB-PTSD.
La plupart des études, 31 sur 33, se sont concentrées sur les thérapies à orientation psychologique, notamment les interventions axées sur les traumatismes, les thérapies en dyade mère-enfant, le conseil, le biofeedback visuel et les tâches cognitives visuo-spatiales, tandis que les deux autres se sont concentrées sur les interventions éducatives.
Les symptômes du CB-PTSD ont été principalement évalués au moyen de questionnaires auto-administrés par les patients dans 30 essais, tandis que des évaluations cliniciennes ont été menées dans trois. En règle générale, les résultats ont été mesurés au cours des six premiers mois suivant l’intervention, les effets à plus long terme étant évalués dans six essais.
En ce qui concerne les détails, le débriefing psychologique post-partum a été exploré dans cinq essais, mais a montré des résultats incohérents. Les interventions de crise centrées sur les traumatismes (TF) ont montré des bénéfices à court terme, en particulier après les accouchements prématurés.
La thérapie cognitivo-comportementale centrée sur les traumatismes (TF-CBT) a démontré des résultats positifs lorsqu’elle est administrée pendant l’hospitalisation d’un nourrisson, mais des résultats mitigés pour les interventions ultérieures. La désensibilisation et le retraitement par les mouvements oculaires (EMDR) ont donné des résultats positifs pour les interventions post-accouchement immédiates et plus longues.
L’écriture expressive axée sur le traumatisme (TF-EW) a présenté des avantages lorsqu’elle est appliquée immédiatement après l’accouchement et au cours des semaines et des mois suivants, en particulier pour les personnes présentant un risque plus élevé de CB-PTSD.
Pour les femmes post-partum confrontées au CB-PTSD, le conseil psychologique, principalement dirigé par une sage-femme, propose une approche structurée mettant l’accent sur les relations thérapeutiques, l’expression émotionnelle et les soins du bébé.
Plusieurs ECR ont évalué son efficacité, notant la qualité de passable à bonne. Les séances individuelles d’accouchement post-traumatique ont réduit les symptômes du CB-PTSD et de la dépression post-partum (PPD), renforçant ainsi la confiance dans les grossesses futures. Des séances intenses au début du post-partum ont renforcé les liens mère-enfant.
À l’inverse, les conseils en groupe au cours des mois suivants après le traumatisme se sont révélés peu prometteurs. Les interventions mettant l’accent sur les interactions mère-enfant, comme le contact peau à peau immédiatement après la naissance, ont diminué les symptômes du CB-PTSD.
Les séances d’observation après des naissances prématurées ont augmenté la sensibilité maternelle et diminué le stress. Certaines stratégies ne présentaient toutefois pas d’avantages évidents.
Des interventions supplémentaires comprenaient le biofeedback visuel pendant le travail, reliant les efforts de la mère aux mouvements du bébé, favorisant le lien mère-nouveau-né et réduisant les symptômes ultérieurs du CB-PTSD.
Une approche basée sur Tetris visant à réduire les souvenirs visuels traumatiques a donné des résultats mitigés, réduisant les souvenirs intrusifs mais pas les impacts plus larges du CB-PTSD. Les interventions éducatives pendant la grossesse, menées par des sages-femmes et des infirmières, ont préparé les mères à l’accouchement et à la parentalité.
Ceux-ci ont principalement diminué la peur de l’accouchement et les symptômes du CB-PTSD chez les femmes ne présentant pas de risque élevé, mais les matériels d’auto-assistance post-partum pour l’accouchement traumatique se sont révélés inefficaces pour traiter les symptômes du CB-PTSD.
*Avis important: medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique/le comportement lié à la santé, ni être traités comme des informations établies.