L’exposition prénatale au cannabis augmente le risque d’issues indésirables à la naissance, selon une étude
Les nourrissons exposés au cannabis de manière prénatale sont plus susceptibles de naître prématurément, d’avoir un faible poids à la naissance et de nécessiter des soins en unité de soins intensifs néonatals (USIN) que les nourrissons sans exposition prénatale au cannabis, selon une étude publiée aujourd’hui dans la revue scientifique. Dépendance. Cependant, les nourrissons exposés au cannabis ne courent pas un plus grand risque de malformations congénitales ou de décès dans l’année, y compris une mort subite et inattendue du nourrisson.
L’augmentation mondiale de la consommation de cannabis chez les femmes en âge de procréer s’étend également aux femmes enceintes. Nous savons que le THC, le principal constituant psychoactif du cannabis, peut traverser le placenta de la mère au fœtus et se lier aux récepteurs du cerveau du fœtus. Notre étude ajoute à ces connaissances en montrant que l’exposition prénatale au cannabis augmente le risque de plusieurs issues indésirables à la naissance. »
Mme Maryam Sorkhou, première auteure
Cette méta-analyse (une synthèse d’études antérieures) a regroupé les résultats de 57 études antérieures portant sur un total de 12 901 376 nourrissons participants, dont 102 835 exposés au cannabis.
Vingt des études ont mesuré l’association entre l’exposition intra-utérine au cannabis et le risque d’accouchement prématuré. Dans ces études, les résultats combinés montrent que les mères consommant du cannabis étaient plus d’une fois et demie plus susceptibles d’accoucher avant terme que les mères n’utilisant pas de cannabis pendant la grossesse.
Dix-huit des études ont mesuré le risque d’insuffisance pondérale à la naissance. Dans ces études, les résultats combinés montrent que les mères consommant du cannabis pendant la grossesse étaient plus de deux fois plus susceptibles d’avoir un bébé de faible poids à la naissance que les mères ne consommant pas de cannabis pendant la grossesse.
Dix des études ont mesuré le risque de nécessiter une admission à l’USIN. Dans ces études, les résultats combinés montrent que les nouveau-nés ayant été exposés au cannabis de manière intra-utérine étaient plus de deux fois plus susceptibles de nécessiter une admission à l’USIN que les nouveau-nés non exposés.
Les études incluses dans cette méta-analyse ont été publiées entre 1984 et 2023 dans un large éventail de pays.